Canal du Nicaragua
Parcours [Modifier] Le canal fera 259 kilomètres de long1, auquel il faut ajouter un chenal de 14,4 km dans l'Atlantique et un autre de 1,7 km dans le Pacifique. D'est en ouest, il partira de l'océan Atlantique du nouveau port de Aguila, suivra le rio de Punta Gorda, passera par lac Nicaragua, aussi appelé lac Cocibolca, dans un chenal au sud des volcans Madeiras et Concepciòn, arrivera un peu au sud de Rivas, suivra le rio Las Lajas, puis rejoindra le rio Brito avant d'atteindre l'océan Pacifique dans le nouveau port de Brito.
Décisions [Modifier] Le 13 juin 2013, le parlement du Nicaragua approuve la loi de construction du Canal, par 61 voix pour, 25 contre, 1 abstention, et 2 absents. La loi accorde la concession pour 50 ans à la société chinoise HKND ("Hong Kong Nicaragua Development"). Il s'agit de construire le canal, deux ports en eau profonde, une ligne de chemin de fer, un pipeline. Un aéroport international est aussi prévu près de Rivas. Le 22 décembre 2014, à Rivas, la construction du canal est officiellement inaugurée par le président du Nicaragua, Daniel Ortega, et le président du groupe HKND, Wang Jing. La cérémonie commence par la visite d'un chantier à Tola près de Rivas, puis par des discours à Managua. Le coût varie selon les estimations, entre 30 et 50 milliards de dollars. Construction [Modifier] Le HKND group considère que le canal de Panama n'est pas suffisant, malgré son plan d'amélioration de 2006, parce que le trafic maritime augmente plus que prévu et parce que les bateaux de grandes tailles ne peuvent pas passer par Panama2. Le HKND group fait appel à des partenaires :
Opposition [Modifier] Le gouvernement Obama des Etats-Unis est opposé à ce projet bien que le peuple des Etats-Unis en retira un bénéfice certain puisque le coût du transport devrait baisser un peu entre les deux côtes des Etats-Unis. Des opposants craignent l'arrivée d'eau de mer dans le lac Nicaragua3,4. Cette crainte est injustifiée, puisqu'il y a déjà des rivières qui font le lien entre l'eau salée des océans et l'eau douce du lac, sans que l'eau salée ne viennent remonter dans le lac. Il a été indiqué que l'approvisionnement en eau douce des populations serait menacé5. C'est faux car le pays est dans une zone où il pleut beaucoup et disposerait de suffisamment d'eau douce, même si ce grand lac n'existait pas6. Il a été indiqué que les requins-bouledogues présents dans le lac Nicaragua seraient menacés par l'arrivée d'eau de mer5. C'est faux car ces requins-bouledogues supportent très bien l'eau de mer, puisqu'ils viennent de l'océan Atlantique en remontant le fleuve San Juan. Une autre menace serait que l'eau soit transformée en boue7. Historique [Modifier] Une des routes souvent empruntées par les chercheurs d'or au 19e siècle passe par le Nicaragua, via le rio San Juan qui fait la frontière sud du Nicaragua avec le Costa Rica, puis par le lac Nicaragua et le rio Brito. Notes [Modifier] 1. La longueur de 278 km, qui est souvent citée, est celle d'un projet de 1830 différent de celui-ci.
3. Propos de l'opposant, Eduardo Jarquin, rapportés dans l'article de François Musseau, publié le 22 décembre 2014, pour le journal ''Libération''.
4. Article de Catherine Chatignoux, chef de service adjointe, publié le 22 décembre 2014, pour le journal ''Les Echos''.
6. La menace d'un manque d'eau potable est aussi signalée dans l'article de François Musseau, publié le 6 juin 2014, pour le journal ''Libération'' qui rapporte les propos d'un opposant, lequel précise toutefois que cela arriverait avec le changement climatique et une sécheresse aggravée.
7. Affirmation exprimée avec sérieux dans l'article, sans nom d'auteur, publié le 22 décembre 2014 pour le journal ''Libération''. Cette affirmation était déjà exprimée dans l'article de François Musseau, publié le 6 juin 2014, pour le journal ''Libération'', rapportant les propos tenus par un opposant, nommé Jaime Incer Barkero, qui "rigole".
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